Neurotic Swingers

Compo qui claque et frime attitude, ne serait ce pas ça la combinaison du coffre ? En tout cas voilà une association de malfaiteurs qui pourrait bien toucher le jack pot. Ils ont un casier déja bien chargé (un boss de Lollipop, un ex Gasolheads, un ex Sugarfix, un ex Dollybird) et rien ne montre qu'ils sont sur le chemin de la repentance. La Chips a enqueté et essayé de faire passer aux aveux ces furieux. Amateurs de glam punk teigneux, ce groupe est pour vous.

Spacechips: Si tu emmenais un disque sur une ile déserte ?

Stef Lollipop (guitare & chant): London Calling !

Spacechips: Vous allez entamer un week end de trois jours avec le Jerry Spider Gang. Dans quel état d'esprit vous sentez vous ?

Stef: Comme à chaque fois qu'on part. En plus avec le Jerry on veut passer du bon temps, prendre des drogues, respecter les clichés.

Spacechips: Qui a eu l'idée de sortir une compilation ? D'où vient le titre ?

Stef: C'est Dead Beat. En fait je lui ai proposé de sortir artrats. Ca l'intéressait pas, il préferait faire une compile alors je lui ai proposé ça. Et le titre c'est nous aussi. French fries pour faire chier les ricains à cause des freedom fries, guillotine à cause de la pochette, faite avant le choix du titre, et love car on est des lovers.

Spacechips: Vous partez en tournée américaine du 27/09 au 18/10. Qui l'organise ? Qu'en attendez vous ?

Stef: Un mec du canada nous a contactés: il a une émission de radio, "L'explosion du son". Je lui ai envoyé des trucs, il a proposé deux trois dates. Nous deux trois dates ce n'était pas possible mais entretemps le gars a organisé Leghounds et apres il a dit, "je peux vous trouver une dizaine de dates". Alors j'ai contacté Dead Beat et d'autres labels que je connaissais là bas. Je connaissais des personnes à New-York qui ont trouvé les dates. Il n'y a pas un seul tourneur.

Ca va être la découverte pour nous. On sait qu'on va perdre un max de thunes mais c'est pas grave. Jouer à New-York c'était mon rêve.

Spacechips: Et sinon vous avez joué où en europe ? Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Stef: En Belgique, Allemagne, Hollande, Autriche, Slovenie mais ni en espagne ni en Italie. Un plan pour l'Angleterre devrait peut-être se faire. Les meilleurs ? Euh on connait le pire. C'était Gierl (Belgique pres de la frontière avec les Pays Bas). On pensait être dans la quatrième dimension. Tu n'avais rien, c'est un croisement de route avec la place de l'église. Accueil froid de chez froid. Entrée gratuite mais seulement quatre cinq personnes. On a dormi par terre dans la salle. A neuf heures du mat le lendemain, fête du village, tout le monde est venu pour prendre des tables dans le club pendant qu'on dormait. Apres on a fait mille deux cents bornes pour rentrer chez nous.

Les meilleurs souvenirs, t'en as plein. Le Vera Club à Groningen (pb), Dresdes, super souvenir pour l'ouverture d'un club nommé The Church, Berlin aussi c'était super, Bruxelle aussi. On a dormi dans un quatre étoiles squatté. Pas d'électricité ni d'eau chaude mais c'était super, une fete terrible. Dans le pire tu avais Hamburg aussi. T'as tout écrit sur le compte rendu de la tournée. (dispo sur le site des neurotic nda)

Spacechips: La France dans tout ça. Comment trouves tu le panorama français par rapport aux années 90 ?

Stef: En ce moment on a de super groupes. Il y a cinq six ans c'était super dur de trouver des dates. T'avais une vague noisy emo et si tu faisais du rock tu passais pour le pire des ringards. Ensuite je vais pas dire que la vague noisy était à chier. Tu avais de super trucs mais tu n'avais aucune place pour le rock'n'roll. T'étais totalement isolé. Puis tu as eu les TV Killers, Gasolheads (quand ils ont commencé c'était super dur pour eux, tu avais l'impression que personne voulait écouter du rock.) et avec le jerry et les cowboy les choses ont changé.

Spacechips: Parmis les nouveaux titres présent sur la compilation, un titre en français. Comment est-il venu ?

Stef: Au départ, tu as deux versions. Queen of void avec les couplets en anglais et La reine du vide avec les couplets en français mais maintenant on la chante tout le temps en français. Sur le prochain album on va peut-être mettre un ou deux titres en français si on arrive à faire sonner ça.

Raph Swinger (bass et chant): Désolé, j'arrive un peu tard.

Stef: Nous c'était un délire, pourquoi pas le faire en français. Ca sonnait pas mal, et voilà! moi je suis fan de morceaux comme "Fier de ne rien faire" (des Olivensteins nda). C'était pour faire délirer Dead Beat aussi. Et le Jerry en interview, ils ont dit du mal de Zermati ?

Spacechips: Speedy m'a fait une tartine. Vous comptez chanter en français plus souvent?

Stef: ponctuellement.

Spacechips: Plus facile d'écrire des titres en français ou en anglais ?

Stef: anglais.

Spacechips: D'autres morceaux ont ils été enregistrés au printemps ?

Stef: non.

Spacechips: Est ce que vous comptez faire comme les Gasolheads ? Mettre des morceaux déja parus sur le prochain album ?

Stef: Peut-être les réengistrer.

Raph: Non je ne suis pas d'accord. J'en ai marre qu'on parle des Gasolheads.

Stef: Note qu'on s'en branle des Gasolheads.

Spacechips: Dead Language, c'est une chanson sur le latin et le grec ?

Stef: Sur le punk rock car à un moment pour certains ça pouvait être une langue morte alors que pour nous c'est notre quotidien.

Spacechips: Et pour élargir la question, les paroles traitent de quoi en géneral ?

Raph: De drogues, de filles, de virées.

Stef: Notre quotidien.

Raph: Notre quotidien voilà!

Céline (petite amie): C'est ça que tu dis ? tu dis n'importe quoi.

Raph: Je ne suis pas d'accord. on est un groupe, on est quatre. Et on emmerde Yakisakana et Elektrokution (Céline est rouennaise).

Stef: On aime bien dire du mal des groupes. On espere que les rouennais ont plus d'humour que les stephanois. Un jour on a dit du mal des stephanois, l'asso qui nous avait fait joué, pour délirer et depuis ils nous font un peu la gueule.

Spacechips: Myrmecoleo a sorti vos disques au Japon. Une tournée là bas est-elle envisageable ?

Stef: On essaye de le pousser mais il n'a pas le temps. En plus de son label il a trois boulot: tuteur dans une faculté, un travail dans l'animation et il écrit dans la presse rock. Il a un peu de mal à arriver à s'occuper de tout ça à la fois. Il a aussi son label et son groupe.

Spacechips: Dogmatic ?

Stef: Ca a splitté et il a remonté un autre groupe. Mais ça aussi c'est un rêve le Japon. On espere qu'à force de le harceler, il va craquer.

Spacechips: Stef tu dis souvent en interview qu'il faut regarder à deux fois avant de signer avec une major. mais si l'une d'entre elles vous propose un contrat comment réagirez vous ?

Raph: Ouais !

Céline: T'es grave !

Raph: surtout pas !

Stef: Si jamais un jour on signe sur une major, ça sera pour du fric.

Spacechips: Yo, un jour on te propose de rejoindre les neurotic car Raph veut faire que du chant ?

Yo (araignée): ça va pas. L'axe Toulouse-marseille ça va pas !! Moi les neurotic le seul endroit où je veux les rejoindre c'est dans un lit.

Céline: moi aussi!

Yo: Bin voilà on est d'accord.

Spacechips: Un nouvel album pour bientôt ?

Stef: L'été prochain pour octobre 2005. On n'est pas comme les Hatepinks qui enregistrent toutes les semaines comme des branleurs.

Raph: Ca sert à quoi de faire des morceaux de deux accords au détriment de la qualité.

Spacechips: Votre but ?

Raph: Prendre du bon temps comme on le fait déja maintenant. Tourner le plus possible.

Spacechips: Qu'est ce qui est le plus important dans le rock'n'roll pour vous ?

Raph: Les fringues c'est tres important pour nous.

Stef: Si c'est pas pour frimer ça sert à rien de faire du rock'n'roll.

Raph: Tres important que les filles dansent. Grosse dédicace à tous les gens qui se bougent le cul et viennent nous voir quitte à faire deux cents kilomètres.

Spacechips: Vos plus grandes joies, vos plus grandes déceptions ?

Raph: Pas de déceptions. Enfin ça ne regarde que moi.

Stef: Pas de déception. Au contraire ça dépasse tout ce qu'on aurait pu prévoir. Quand tu montes un groupe tu ne te dis pas que tu vas sortir ton disque aux US et au Japon.

Raph: La grande joie c'est partir avec Marc le sono. C'est le cinquième membre du groupe, c'est tres important. Et toujours un pote pour nous accompagner. Et dans le camion, c'est le bonheur. Tu rencontres des gens, tu visites la France, tu découvres des endroits.

Spacechips: Le dernier groupe à vous avoir marqué ?

Pascal Pachuco (guitare): Je vois pas.

Stef: The Briefs.

Pascal: Ils sont sur son label... Attend, Little Green Fairy à Montpellier. (Raph saute sur Pascal)

SugarMat (batterie): A cause de ton interview Stef a loupé plein de trucs !!!

 

Fifi