28/05/2004
Me voilà à Lille. Ce soir c’est la seule date française de Guitar
Wolf
dans le cadre d’une mini tournée européenne (deux dates anglaises et sept
dates allemandes). Autant dire un concert à ne pas louper pour le fan
que je suis. Apparemment ils viennent ici dans le cadre de Lille 2004.
(Lille capitale européenne de la culture. Pas tous les jours que la culture
permet de financer et de favoriser le rock’n’roll…)
L’Aéronef
a ouvert ses portes et l’on fait le plein de carburant en attendant
la déferlante sonique des nippons. Notre patience est mise à rude épreuve
avec l’affligeante première partie. Une chanteuse su
r
scène en compagnie d’un guitariste, de chaises et d’une table. Des sons
électroniques surgissent d’on ne sait où. Il est si laid que ça le préposé
aux machines pour le cacher ? Enfin merde, l’l’électro-rock ça peut
être sympa, mais de là à nous en proposer alors qu’on attend un shoot
de rock’n’roll ultra concentré… On franchit les bornes des limites.
Ah, le groupe s'appelle Park.
Je me
rabats vers le stand de merchandising qui aussitôt installé a été pris
d’assaut.La salle est bondée, le public est assez jeune et semble être
venu pour Guitar Wolf et non pas par curiosité. Ca promet une bonne
ambiance pour ce soir. Je croise Billy sur le chemin du bar. Il se souvient
de moi, ça fait plaisir. (j’avais interviewé Guitar Wolf lors de leur
passage en France en novembre 2002)
La merde
electro s’est arrêtée. Tout excité, je me rapproche de la scène, et
les voilà qui arrive. Billy et Toru commencent à jouer. Seiji les rejoint,
guitare et bière à la main. Un cra
chat
d’heineken plus tard et retentit l’air d’intro que ceux qui les ont
déjà vu en concert connaissent. Le rituel n’a pas changé: Seiji termine
puis crache sa mousse, Billy se passe un coup de peigne, les premiers
roulements de tom basse de Planet of the wolves retentissent…
Si je devais
décrire ces types en un seul mot, ça serait sincère. Niveau look, niveau
attitude, niveau musique tout est poussé à l’extrême et à aucun moment
leur foi dans le rock’n’roll n’est prise à défaut. Ceux qui ont vu W
ild
Zero peuvent en témoigner, leur mot d’ordre c’est: croire dans le rock’n’roll.
Et avec eux on a droit à un prêche ultra convaincant. La propagation
de la bonne parole est entre de bonnes mains.
Et l’on
a pu entendre les nouveaux versets de l’évangile selon St Guitar Wolf.
Si certains passages de l’ancien testament n’ont pas été joués ce soir
(Rumble), cela ne nous empêche pas de communier avec le groupe sur les
gospels que sont Jet Generation, All through the night buttobase, Summertime
Blues. Comme
à chaque sermon, Seiji fait monter un fidèle sur scène. Point de ceci
est mon corps, ceci es
t
mon sang ici. Juste ceci est ma guitare. Et l’heureux veinard que je
suis de s’entendre dire, « Taste the rock’n’roll » avant de se laisser
aller à achever une ou deux cordes sur la gratte de Seiji. Cela ne semble
pas poser un probleme à celui dont la grand mere était une louve. Il
changea de guitare pour les rappels.
C'était
le paradis sur Terre. Les Wolfs feront trois rappels, le dernier Seiji
seul à la guitare pour I love you OK !
Géniallissime.
Amen !
Fifi